mardi 19 août 2008

Messes de Charles Justin (1830-1873 ?)

Les archives Werner Icking contiennent deux messes apparemment complètes de ce compositeur quasi-inconnu, registrées pour harmonium ainsi que pour orgue sans pédalier : la 6ème "(...) dans le temps de Pâques", et la 11ème "pour les Morts".

Pas de grande révélation à attendre, des marches harmoniques et des effets (très) prévisibles, mais une musique néanmoins facile et pas trop "pompier".

mardi 13 mai 2008

The Lost Chord (Sullivan)

Le compositeur anglais victorien Arthur Sullivan - 1842-1900 - est surtout connu (souvent de très loin, chez les francophones) pour ses opérettes.

Toutefois, sa mélodie "the lost chord", écrite pour voix, piano et harmonium constitue un hommage indirect - que dis-je ? un hymne ! - à l'harmonium, que tout amateur se devrait d'avoir au moins lu, si ce n'est exécuté...

En effet, la prose d'Adelaïde A. Proctor décrit la découverte, dans une église de campagne, d'un "orgue" sur lequel le narrateur improvise quelques accords "comme un grand amen". Ces accords réveillent alors des échos mystiques, et le narrateur, dans un élan d'exaltation, pressent qu'il n'entendra plus jamais une telle musique : ce n'est qu'au ciel qu'il pourrait espérer retrouver cet "accord perdu", lorsqu'il sera entonné par "l'ange brillant de la mort" (sic !)...

La partition d'harmonium ponctue les différents moments, tantôt soutenant les graves du piano, tantôt soulignant un contre-chant dans l'aigu, avant d'appuyer avec tout le poids du "grand jeu" le final triomphal et grandiloquent de ce morceau...

La partition est registrée "à la française", si bien qu'à l'évidence, "l'orgue" évoqué par le texte, qui a porté le narrateur au paroxysme de l'exaltation mystique, est donc bien notre bon vieil harmonium : même pour des passionnés de cet instrument, qui eût cru que quelques accords sortis "de l'âme" (sic) d'un simple harmonium déclencheraient un tel emballement ?!

Ce (délicieux) bonbon anglais au romantisme échevelé - avant de sourire trop vite, relisons donc les textes soit mièvres, soit emphatiques, soit... les deux, de certaines mélodies écrites, de l'autre côté de la Manche, par Gounod, Franck, voire Fauré... - se trouve facilement à partir du site "musicaustralia.org" de la National Library of Australia (chercher "lost chord"), dans plusieurs tonalités, avec ou sans la partition d'harmonium (cette dernière est notamment jointe à la version pour voix grave en mi bémol,).

jeudi 3 avril 2008

Kleine Stimmungen Op. 7 (Krygell)

Ces "petites humeurs", pièces profanes évocatrices de divers moments ou sentiments, sont écrites pour orgue, harmonium ou... piano.

Elles figurent à la Bibliothèque royale du Danemark (chercher Krygell).

Préludes et postludes Op. 51 (Krygell)

Cette collection de 10 pièces "pour orgue ou harmonium" se destinait avant tout à la liturgie. Elle ne présente guère d'aspérités, mais une facture classique solide.


Pas de registration indiquée.


A voir sur le site de la Bibliothèque royale du Danemark : chercher "Krygell".

Abendstimmung op.44 (Krygell)

Cette "petite fantaisie en si bémol majeur" (selon le sous-titre allemand), a fait l'objet d'une double édition, pour grand orgue et pour harmonium.

Cette pièce "d'atmosphère", plutôt sage, a la particularité de citer le choral "Nun ruhen alle Wälder".


Elle se trouve sur le site de la Bibliothèque royale du Danemark : chercher "Krygell".

Johann Adam Krygell (1835-1915)

Compositeur danois peu connu de nos jours, Krygel était avant tout organiste, et son écriture était romantique néo-classique, voire néo-baroque.

Une biographie en anglais peut être trouvée ici.

mercredi 19 mars 2008

The harmonium (King Hall)

A la fois notice très détaillée sur la facture de l'harmonium (en anglais), ouvrage de pédagogie (avec une douzaine d'exercice "de souffle"...), et recueil de 13 pièces originales, cet ouvrage des années 1870 est disponible en fac-simile dans le "laboratoire virtuel" de l'Institut Max Planck, à Berlin (Enter/Search/chercher simplement avec "harmonium" dans le champ "Title").

La musique de Charles King Hall n'est pas forcément la plus élevée et élaborée qui soit, mais elle présente une certaine amabilité, tout en restant à une certaine distance - méritoire pour un compositeur d'opérette ! - des facilités de nos chers Battmann ou Lefébure-Wély.

A défaut de trouver facilement leur place à l'église, la plupart de ces pièces savoureuses, toutes écrites et registrées pour harmonium, devront rester au salon... sans que cela soit forcément une punition pour l'instrumentiste !

Sur ce site, ne manquez pas non plus de consulter le 1er tome de "L'orgue expressif", livre écrit par l'illustre facteur Mustel, ainsi que des notices du XIXème siècle sur l'harmonium, et un dossier sur les démêlés judiciaires du facteur Debain, qui était copié dès ses débuts.

Source signalée par Bob, dont le blog illustre la restauration de nombreux instruments... tout en ayant eu la gentillesse de faire écho à la création du présent blog : qu'il en soit ici doublement remercié.

King Hall Charles (1845-1895)

Ce compositeur londonien versatile, était notamment organiste dans une paroisse anglicane et... compositeur d'opérettes.

Il a particulièrement écrit comme pédagogue sur l'harmonium de style français.

On trouvera une notice biographique en anglais ici.

Pièce en mi bémol mineur, op. 66 (D'Indy)

Dédicacée "à Louis Vierne" cette pièce à l'écriture harmonique complexe, parfois à la limite de la dissonance, évoque à certains moments l'art de son dédicataire, mais s'en distingue par un caractère mélodique spécifique, avec des échos de musique de chambre.

La tonalité générale est sombre, mais les tensions se dénouent temporairement dans des passages plus contemplatifs, discrètement renforcés par une registration pour harmonium judicieuse sans ostentation (attention toutefois au petit passage en "voix céleste", qui suppose que cette dernière soit de 8 pieds !).

Encore une fois, cette pièce se trouve sur le net grâce à la Sibley Library, aux pages 144 et suivante du 1er volume de l'anthologie des "Maîtres contemporains de l'orgue", éditée en 1911 par l'abbé Joubert, et déjà amplement citée - ce n'est pas fini ! - sur ce blog (sur le site de la Sibley Library rechercher simplement "Joubert").

Vincent d'Indy (1851-1931)

Compositeur connu mais relativement peu joué, rattaché généralement aux "héritiers" de César Franck mais évidemment plus avancé dans le temps et donc dans le style, Vincent d'Indy a suscité par ses positions personnelles - notamment politiques - des polémiques qui ne semblent pas encore éteintes... mais ce n'était pas non plus une époque particulièrement douce en la matière.

Naturellement, en tant que directeur de la Schola Cantorum et compositeur de musique sacrée, d'Indy a composé quelques oeuvres pour l'harmonium, seul ou en accompagnement d'oeuvres vocales, même si son catalogue comprend finalement assez peu de pièces sacrées et/ou pour orgue ou harmonium, eu égard aux convictions fermement affichées par l'auteur et à sa carrière.

De nombreux sites proposent des biographies et autres articles (listes d'oeuvres, etc.) , qu'il sera donc inutile de reprendre ici.

mardi 19 février 2008

Trois morceaux pour l'orgue mélodium d'Alexandre (Berlioz)

Ces trois pièces sont les suivantes :
  1. Sérénade agreste à la Madone sur le thème des pifferari romains
  2. Hymne pour l'élévation
  3. Toccata
Leur atmosphère est typique de Berlioz - y compris certaines ruptures et progressions harmoniques dans la toccata, qui s'éloigne du caractère plus rustique des deux premières pièces.

A ce jour, je n'ai trouvé ces pièces que dans une partition "affichable" mais non imprimable (à vos crayons !), sur le site http://www.hberlioz.com (rechercher "mélodium" : partition nécessitant le plug-in Sibelius Scorch).

N. B. : la registration indiquée, sans numéros, semble se référer à des noms de registres qui ne sont pas tout-à-fait conformes aux registres de l'harmonium français devenu "classique".

Hector Berlioz (1803-1869)

Inutile, bien sûr, de présenter Berlioz, ou de proposer tel ou tel site biographique, car les références sont légion.

Pour les questions qui nous préoccupent, ce précurseur génial a réservé à l'harmonium - ou "orgue mélodium" selon le brevet de la maison Alexandre - quelques pages de musique, mais également des textes élogieux.

Sans doute faut-il y voir l'une des preuves de son ouverture aux nouveautés de la facture instrumentale (ainsi, il appréciait aussi les saxophones, qui commençaient à voir le jour), mais aussi... de son amitié avec le facteur Jacob Alexandre - celui qui a certainement le mieux réussi, parmi les divers et nombreux concurrents de Debain et de son "harmonium" précurseur qui suivait lui-même quelques autres tentatives... mais c'est pourtant le terme "d'harmonium" qui est passé à la postérité, et non le "mélodium".

L'intérêt de Berlioz se manifeste dans son "Traité d'orchestration et d'instrumentation", dont on retrouvera divers extraits sur le web, se référant à l'article "orgue mélodium d'Alexandre". Parmi quelques autres, le site http://www.hberlioz.com/ propose ledit extrait, qui tout à la fois loue notre instrument, tout en manifestant vigoureusement et paradoxalement une franche détestation pour les jeux de mutation - quintes, tierces, etc. - qui sont pourtant l'un des fondements de la facture d'orgues à tuyaux, et de la palette de sonorités qu'offrent ces derniers !

Dans ses "Grotesques de la musique" édités en 1859, Berlioz a quasiment écrit une publicité pour Alexandre, que l'on retrouve sur le même site, ou encore sur le site Gallica de la BNF (chercher "mélodium").

mardi 12 février 2008

Offertoire ou communion en sol majeur, et Lamento en do dièse mineur (Messerer)

Ces deux pièces fortement charpentées, d'une harmonie complexe et même tourmentée, figurent aux pages 28 à 32 du 2ème tome de l'anthologie des "Maîtres contemporains de l'orgue" éditée par l'abbé Joubert au début du XXème siècle.

Elles n'ont pas été spécifiquement registrées pour l'harmonium, mais leur écriture harmonique aux échos parfois wagnériens, leur expressivité, et la gravité de la seconde, en particulier, y "rendent" particulièrement bien.

On retrouvera cette anthologie monumentale - mais pas toute entière intéressante ni exploitable pour l'harmonium - sur le site de la Sibley Library (rechercher simplement "Joubert").

Henri Messerer (1838-1923)

Quoique provincial - puisque cet organiste et compositeur alsacien a fait carrière à Marseille - Henri Messerer fait preuve d'une maîtrise et d'une profondeur remarquable, dont témoignent notamment ses quelques compositions jouables sur harmonium accessibles sur le web.

On pourra consulter à son sujet le court article biographique disponible sur le site du Ministère de la Culture français.

mardi 5 février 2008

Léon Boëllmann (1862-1897)

Organiste et compositeur inspiré, Boëllmann a notamment écrit pour orgue (sans pédalier) ou harmonium ses "Heures mystiques".

Ces pièces ne semblant malheureusement pas accessibles pour le moment, il faudra donc se contenter du Largamente disponible dans les archives Werner Icking.

Louis-James-Alfred Lefébure-Wély (1817-1869)

On ne présente plus Lefébure-Wély, compositeur kitsch par excellence, non dépourvu de savoir-faire, et savoureux... pour le moins au second degré. Je n'ai pas trouvé trace, malheureusement, de ses compositions pour harmonium actuellement sur le web.

On pourra toutefois se lancer à la recherche d'anciens fichiers proposés par le site (disparu) inhymn.com, en suivant la démarche expliquée pour Battmann. Il s'agissait de marches plutôt pompeuses...

On pourra également se consoler de cette absence quasi-totale avec la Communion plutôt sage et assez adroitement tournée - qu'on se le dise : on ne peut pas toujours défiler sur la musique de L-W ! - extraite de la 1ère livraison de "L'organiste moderne", écrite pour l'orgue sans pédale, et qui sonne très bien sur harmonium (partition reconstituée par les "Editions Outremontaises", dans les archives Werner Icking). En revanche, les autres pièces de ce recueil sont écrites sur 3 portées, avec pédale obligée.

ADDENDUM (22 août 2008) : "L'office catholique", op. 148, pour "l'harmonium ou l'orgue à tuyaux", a fait son apparition dans les archives Werner Icking (même adresse que ci-dessus), toujours grâce aux "Editions outremontaises".

A la date de cette rectification, la 1ère livraison est complète, et la 9ème est amorcée...
Pas de registration pour harmonium, mais on pourra assez facilement extrapoler, me semble-t-il.

Jacques-Louis Battmann (1818-1886)

Plus kitsch que Lefébure-Wély (et apparemment aussi dépourvu de complexes que d'inspiration, dans ses oeuvre[tte]s liturgiques), beaucoup moins sombre que son homonyme moderne de Gotham City... Battmann serait plutôt le remède idéal - en do majeur - pour les jours de spleen !

Malheureusement, ses partitions ne semblent actuellement plus accessibles.

Le site américain "inhymn.com", qui a disparu, proposait quelques extraits dans sa sélection pour orgue. Il reste toutefois quelques échos de ces publications au format TIF dans la "machine à remonter le temps" (site archive.org : chercher inhymn.com, et fouiller dans les archives disponibles en suivant le lien "organ" à gauche : les versions 2003-2004 - pour le moins - semblent avoir conservé quelques fichiers de Battmann).

N. B. : ces extraits d'une ancienne édition américaine n'étaient pas registrés pour l'harmonium, mais un recueil similaire en édition française d'époque, de ma petite collection personnelle, ne porte aucune indication non plus. Après tout, c'était également le cas pour les recueils de Boëllmann et de Ropartz, entre autres, dont la registration était laissée à l'appréciation de l'exécutant, mais... c'est bien le seul point commun de ces compositeurs de talent avec Battmann !!!

vendredi 1 février 2008

18 pièces nouvelles (Guilmant)

Bien que dans leur parution officielle, ces pièces soient destinées au grand-orgue, Piet Bron (suivre "works" puis "download") a restitué la version manuscrite, pour harmonium, d'un offertoire en mib majeur d'assez belle facture.

La dédicace est à elle seule toute une histoire, où l'on aperçoit presque l'harmonium - alors récent et presque novateur - bien ciré dans une église de province (peut-être y est-il encore, d'ailleurs ?), la cérémonie sous les volutes d'encens, et... le banquet familial qui a dû s'ensuivre : "A monsieur l'abbé Ernest Sautereau, Curé de St-Roch, à St-Amant-Mont-Rond. Composée pour la première communion de mon petit-fils Joseph Sautereau, Meudon, le 11 mai 1899".

Fugue grave (Guilmant)

La "fugue grave pour orgue-Mustel", dédiée à "mon ami Alphonse Mustel", a été éditée à partir du manuscrit par Piet Bron (suivre "works" puis "download").

Loin de la "pièce de genre" à laquelle on aurait pu s'attendre, pour illustrer les capacités de ces instruments hors du commun, il s'agit d'une oeuvre austère et même profonde - avec quelques tenues de pédale et registration spécifiques "harmonium d'art Mustel", bien évidemment.

Duos pour harmonium et piano (Guilmant)

Les opus 26 et 34, une "pastorale" et une "marche triomphale", ont été réédités par Piet Bron sur son site dédié à Guilmant (suivre "works" puis "download").

Ces oeuvres rares rappellent que l'harmonium n'a pas été que dans les églises, et que son prix relativement plus modique ainsi que sa durabilité supérieure, par rapport au piano, lui avaient aussi ouvert de nombreux salons, ainsi qu'occasionnellement les salles de concert.

La formation "harmonium et piano" se retrouve notamment chez Saint-Saëns, et chez Rossini (la fameuse "Petite Messe solennelle").

L'organiste liturgiste (Guilmant)

De cet opus 65 qui comptait dix livraisons, je n'ai identifié à ce jour que les 2 premières livraisons, sur le site Loumy

L'une des pièces, un "Ave Maria" en sol mineur, est également proposée par Rowy.net (accès : cf. fiche "Noëls") à partir d'une réédition de la Procure datant de 1908 "avec l'autorisation de l'auteur".

Cette pièce a sans doute été plus pensée pour l'orgue, comme l'indique la registration a minima (jeu (1) partout...), divers passages avec pédale optionnelle, et même les croisements de la 3ème page qui sont pratiquement injouables sur un seul clavier... certaines autres pièces de ces cahiers, écrites sur 3 portées, sont d'ailleurs destinées exclusivement à l'orgue.

Néanmoins, les pièces sur 2 portées - qui sont majoritaires - sont registrées alternativement pour l'orgue et pour l'harmonium, et sonnent bien sur ce dernier.

L'organiste pratique (Guilmant)

Sur la douzaine de recueils que comportait cette collection, écrite spécifiquement pour harmonium, trois cahiers sont accessibles sur un site de... la Bibliothèque du Congrès américain (chercher - "search" - Guilmant, puis après avoir choisi l'un des trois "Practical Organist", choisir "view this item" pour feuilleter les pages, qui sont également téléchargeables en format "tiff").

Il s'agit du facsimile d'une édition américaine de 1876, conforme à l'édition française des trois premières livraisons, opus 39, 41 et 46... à l'exception :
  • de la registration pour harmonium qui n'a pas été reprise, car sans doute jugée superflue pour les "reed organ" d'outre-Atlantique,
  • et de quelques additions facultatives de pédales, explicitées par une note de l'auteur.

La version manuelle originale reste donc facilement discernable, il suffira juste d'extrapoler la registration disparue...

Par ailleurs, quelques pièces extraites de "L'organiste pratique", dans une édition allemande ancienne, se retrouvent sur le site Rowy.net (adresse et mode d'accès : voir la fiche "Noëls") .

Cette édition est bien registrée pour harmonium, avec une registration alternative et quelques ajouts dédiés au "Kunstharmonium" - ou "harmonium d'art" de l'autre côté du Rhin... - comme des tenues de pédale évidemment impossibles sur un harmonium français "classique".

Noëls opus 60 (Guilmant)

Deux Noëls (n° 2 et 3), dans une réédition moderne "libre", figurent dans les archives "Werner Icking".

Un troisième ("Noël écossais"), en facsimile d'une édition allemande ancienne, se retrouve sur le site Rowy.net (suivre le 1er lien "partitions gratuites...", choisir ensuite comme instrument "orgue", et feuilleter par compositeur...).

[NOUVELLE REEDITION : addendum 09/2009]

Les livres 1 et 2 de cet opus 60 ont été réédités sur le site "Loumy.org" (voir l'index "orgue" - et non "harmonium"... - par compositeur).

[Félix] Alexandre Guilmant (1837-1911)

Compositeur, mais aussi organiste virtuose internationalement connu (et pourtant... lorsque l'on pense à ce qu'étaient les moyens de communication et les délais de transports à son époque !), Alexandre Guilmant a beaucoup écrit pour l'orgue ainsi que pour l'harmonium.

Il était d'ailleurs ami des Mustel, et assurait occasionnellement la promotion de leurs instruments, comme le montrent certaines dédicaces (mais... Berlioz ne portait-il pas assez ouvertement les couleurs de la maison "Alexandre" ?!).

Dans ses oeuvres religieuses, Guilmant développe une facilité mélodique, un discours et une harmonie souvent inspirés, même s'il n'échappe pas toujours à quelques travers pompiers propres à cette époque, et s'il n'a pas toute la subtilité harmonique d'un César Franck.

Je trouve personnellement que dans ses pièces pour harmonium d'inspiration liturgique, il se montre souvent paradoxalement plus dense et plus cohérent que dans certains offertoires ou autres pièces de concert pour grand-orgue, qui s'étirent parfois au-delà du raisonnable...

Les biographies, sites et pages consacrés à Alexandre Guilmant sur le web sont particulièrement nombreux et faciles à trouver, et je m'abstiendrai donc d'en proposer une sélection arbitraire forcément réductrice. Une mention s'impose cependant pour le site néerlandais quasi-encyclopédique de Piet Bron (en anglais) : catalogue des oeuvres, des éditions anciennes et modernes, des enregistrements, et même rééditions originales de partitions devenues inaccessibles... tout y est !